
L’Urbex, simple phénomène de mode ou nouvelle façon d’approcher le tourisme ? Quoi qu’il en soit, Bordeaux regorge de lieux abandonnés à explorer. Un ancien hôtel de police, un manoir, une usine de production de bouillie (oui)… Oubliez vos préjugés et suivez-nous pour une exploration urbaine secrète et délicieusement spooky !
1. Le manoir Albert Pel

Dans une zone pavillonnaire recluse, caché derrière une barricade en ferraille au fond du jardin, se trouve un petit manoir de 2 étages, flanqué de petites tours crénelées. Il date du XXème siècle et aurait été abandonné vers 2008. Depuis, il sert de squat et se trouve en état de décrépitude. Ses murs s’effritent, le plancher a disparu et l’escalier a été détruit. Oserez-vous monter à l’étage ?
2. Un ancien hôtel de police

Implanté en plein cœur de Bordeaux dans la rue Casteja, cet ancien hôtel de Police est aussi l’ex-Institut national des jeunes filles sourdes. Construit en 1862, le bâtiment est inscrit au titre de monument historique. Cependant, désaffecté depuis 6 ans, il fait l’objet d’un projet de réhabilitation pour y construire de nouveaux logements. Saurez-vous y trouver d’anciens vestiges de sa fonction passée ?
3. Le bureau Ligus

Il faudra s’aventurer en périphérie de Bordeaux afin de découvrir ce lieu hors du temps. Sous ses airs de vieux hangar défraîchi, ce lieu est finalement assez bien préservé. Les portes, entièrement taguées, cachent le bureau Ligus, l’ancien siège social d’une importante entreprise girondine, son escalier superbement conservé, ses vitraux qui filtrent la lumière et ses chaises et bureaux en bois presque intacts. Bref, on a tous envie d’y travailler.
4. La Cornubia

Il s’agit d’un lieu tout à fait insolite : une ancienne usine de production de bouillie bordelaise, spécialisée dans la fabrication de sulfate de cuivre et de fongicides permettant la lutte contre les champignons de la vigne. À la suite d’une mise en liquidation judiciaire, elle a été fermée hâtivement en 2004, sans même prendre le temps d’effectuer une dépollution avant de quitter les lieux. Ainsi, il reste des vestiges de cette ancienne usine vouée à la destruction complète. Des bidons, des cabines, murs bleus et des affiches « rien ne remplace le sulfate de cuivre ». En déambulant à travers les bâtiments de fonction, on a vraiment l’impression d’être épiés…
5. L’usine Soferti

Encore une ancienne usine, spécialisée cette fois-ci dans l’acide sulfurique, le sulfate d’alumine et toute une série d’engrais phosphatés pour l’agriculture. Fermée en juin 2006 par mesure de sécurité, elle a été partiellement demollie depuis et seule une partie subsiste, la halle à charpente en bois. Un nouveau projet immobilier vise à construire un nouveau quartier dans ce secteur, en incluant ce vestige de l’ère industrielle ! Saurez-vous retrouver les anciennes affiches publicitaires » Soferti, l’engrais sur-mesure » ainsi que les calendriers un poil machistes qui hantent ce lieu ?
6. La Gare Saint-Louis

Une splendide gare de style Art Déco, mise en service en 1868 en mème temps que la ligne du Médoc (Bordeaux – Macau), et abandonnée un an plus tard. Bien que classée à l’UNESCO, la gare située dans le propret quartier des Chartrons est devenue une galerie commerciale E.Leclerc fantôme et un squat plutôt glauque. La pauvre statue de Louis IX (digne d’un musée), sert même comme cendrier !
7. L’Hopital George Rapin
Au cœur de la métropole bordelaise, se cache un pavillon hospitalier abandonné, témoin d’un passé mystérieux. À l’extérieur, il conserve un charme inattendu, mais une fois à l’intérieur, l’aventure se révèle un peu plus décevante (après tout, gardons en tête que c’est un lieu abandonné). Cet endroit n’a pas vraiment d’histoire. L’intérieur donne l’impression que quelqu’un a retourné le lieu dans un instant de colère. Quelques branches sont venues se glisser par les fenêtres avec le temps mais d’un point de vue général, l’exploration ne laisse qu’un goût de curiosité insatisfaite, comme s’il manquait quelque chose. Qu’est-ce qui se cache réellement derrière ses murs ? Peut-être que certains préfèrent encore s’y aventurer pour se faire leur propre avis !