C’est lors de son passage dans l’émission Bartoli Time de la chaine RMC que Pierre Hurmic a annoncé sa décision. En signe de boycott, aucun écran géant ne sera installé pour retransmettre les matchs de la Coupe du Monde de football au Qatar, qui débute le 20 novembre. Une façon, partagée par plusieurs villes de France, de dénoncer la politique environnementale et le traitement réservé aux ouvriers sur les chantiers de l’évènement.
🏆 Pierre Hurmic, maire de la ville de Bordeaux, annonce sur RMC que la ville ne diffusera pas la Coupe du monde au Qatar sur écrans géants.
📻 « Bordeaux ne fera pas partie des villes qui retransmettront cette Coupe du monde, qui est une aberration, sur écrans géants. » pic.twitter.com/yhKm4ihQCG
— RMC Sport (@RMCsport) October 2, 2022
Coupe du Monde au Qatar : « une gabegie énergétique »
Après Lille, Strasbourg et Reims, c’est au tour de la Belle Endormie de boycotter la Coupe du Monde au Qatar. « Ça fait un moment que j’ai pris la décision que nous ne pouvons pas être complice d’une telle gabegie écologique, sans parler du reste », explique Pierre Hurmic. Lors de l’émission, l’élu d’Europe Ecologie Les Verts a cité le triste bilan écologique de cette compétition. Notamment en parlant des stades climatisés et des nombreux aller-retour en avions pour transporter joueurs et supporters. Pierre Hurmic a également dénoncé la mort de nombreux ouvriers sur le chantier et les « conditions d’opacité assez étonnantes » sur l’attribution de la compétition au Qatar.
Le maire a toutefois affirmé qu’il ne suivra pas la compétition de son côté. « Mon poste de télévision ne sera pas allumé un quart de seconde pour regarder cette manifestation extravagante. Je vous le garantis. Quand vous êtes élu, il faut être un peu en cohérence avec les décisions que vous prenez et avec votre conscience. A aucun moment, mon poste ne sera allumé pour regarder ce genre de pitrerie! », souligne t-il. A contrario, Pierre Hurmic a tenu a rassurer ses habitants. Certains bars et restaurants de la ville devraient diffuser la compétition. « Je ne suis pas le directeur de conscience des Bordelais ! (…) Chacun réagit comme il veut. Et loin de moi l’idée d’imposer mon point de vue à quiconque. Je suis très respectueux des libertés individuelles », conclut le maire. Cette décision sera officialisée lors du prochain conseil municipal, prévu ce mardi.
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