C’est LA bombe de la semaine ! Deux laboratoires de l’Université de Lille (CNRS et l’INSERM), en partenariat avec BioSerenity, ont mis au point un masque capable de tuer le virus. Explications.
Les masques, on en a vus de toutes les couleurs. Mais un masque virucide, il s’agit d’une première ! À la tête de ce projet, le fabricant français de masques BioSerenity, qui s’est allié avec la pointe de la recherche scientifique lilloise. Les deux laboratoires de l’Université ont mis au point une nouvelle technologie baptisée Cidaltex®, capable de tuer le virus.
En effet, le masque comporte une couche filtrante dont la fonction est antivirale. Ce masque est chargé, tout comme les autres, de filtrer et de bloquer le virus. Mais pas seulement; cette fameuse couche filtrante parvient à piéger le virus contenu dans les gouttelettes que nous expirons, et à le rendre inactif grâce à une molécule.
Une molécule efficace à 99,9% contre le virus
Mais quelle est donc cette molécule magique ? Il s’agit de la cyclodextrine, faite à partir d’amidon de maïs. Son pouvoir ? Elle agit comme une sorte de cage, capable de renfermer avec elle une autre molécule, et de l’annihiler. En bref, lorsque cette molécule de forme circulaire entre en contact avec le virus, elle se renferme sur lui tel un piège. Et c’est efficace : les tests effectués dans les laboratoires ont montré que ce procédé éliminait 99,9% de virus en cinq minutes.
6000 soignants du CHU de Lille testent actuellement ce masque révolutionnaire. La bonne nouvelle ? Le masque usagé n’est plus source de contamination. De plus, selon Nicolas Blanchemain, chercheur lillois à l’INSERM, la couche Cidaltex® du masque garderait toutes ses propriétés après 4 heures d’utilisation. Le masque pourrait-il être aussi efficace contre les variants du virus ? Selon les chercheurs, « l’agent actif serait indifférent aux mutations ».
Deux types de masque
La technologie virucide Cidaltex® est déclinée en deux types de masques à usage unique : de type médical et de type grand public. Les premiers viennent d’être mis sur le marché. Pour les seconds, il faudra attendre l’obtention de l’agrément CE, à partir de lundi 22 février.
La priorité ? Bien entendu, ce sont les soignants. Rapidement, il sera ensuite distribué en pharmacie au prix d’1,49 € (FFP) et de 0,44 € (chirurgical). Les masques, 100% français, sont fabriqués à Troyes en masse : plus d’un million d’unités par jour. D’ici là, sortez couverts…
© Photo de couverture : BioSerenity